jeudi 18 août 2011

Ecoles de Mombasa

Afin de nous donner une idée un peu plus réaliste des conditions d'enseignement au Kenya (je veux dire : pour qu'on n'imagine pas que tous les élèves kenyan apprennent dans le marbre et la climatisation), les organisateurs locaux du colloque ont organisé quatre visites d'écoles.
Nous avons commencé par celle qui nous accueille : une école fondée par Aga Khan, dirigée sous le contrôle de sa fondation par Rob, un directeur australien, pour accueillir des enfants du primaire à la préparation à l'université, jusqu'à la formation des enseignants. 20% des élèves sont très pauvres et voient leurs études financées par Aga Khan, et bien évidemment ils sont choisis au mérite. Les enseignants sont Kenyans mais aussi américains, néo zélandais, etc… et triés sur le volet. Des conditions de travail idéales, depuis les salles de cours, la bibliothèque, les labos d'informatiques, une piscine, une salle de sport à faire baver mes anciens collègues de Raismes…


La Mviti boys school (un collège-lycée) est plus modeste : dans un quartier pauvre, des locaux propres (mais pas préparés pour notre arrivée). J'ai apprécié le "moto" de l'école (la devise) sur la façade et les règles et objectifs de l'enseignement affichées sur le mur. Encore une pensée pour Jacques et mes collègues de SVT et de physique du lycée lorsque j'ai visité le labo de sciences et sa "réserve". Les gars - les filles, interdiction de râler à partir de maintenant… ou alors argumentez ! ;-) Un labo d'informatique tout neuf avec un technicien pour s'en occuper (là, on peut pleurer, collègues du lycée).






Plus loin, l'école primaire publique Marycliff borde un bidonville. Bien qu'en vacances, quelques filles ont enfilé leur uniforme pour nous accueillir et nous faire visiter fièrement leur école primaire. Leurs salles préférées : le labo d'informatique avec ses 4 ordinateurs éteints parce l'école ne peut pas payer sa note d'électricité, et la bibliothèque financée par des néerlandais. Ces jeunes filles ont une vie difficile mais beaucoup d'ambition, c'est sûrement ce qui les sauvera. Ici, pas de surpopulation : les écoles privées alentours (surtout religieuses de toutes sortes) on capté les trois quarts des élèves…






Pour finir, une école de village, 2200 élèves, 46 enseignants, plus de 50 élèves par classe. Des classes assez rudimentaires, mais l'aide de partenaires publics et privés leur a permis d'avoir une salle informatique mieux équipée que certaines salles info que je connais. Une partie des élèves dort sur place, 26 filles dans la chambre que j'ai visitée, sur des matelas posés par terre, un tableau pour réviser et hop ! ça rigole.
J'ajoute que TOUS ces élèves parlent un anglais parfait (j'avais honte du mien) et suivent les cours en anglais sauf un en Swahili.





Conclusion : des salles de classe pourries et surchargées, mais des élèves et des enseignants hyper motivés (ceux que j'ai rencontrés, pendant les vacances scolaires tout de même) et un équipement informatique (et seulement informatique) pas négligeable finalement. Une enseignante rwandaise me disait que de nombreuses écoles au Rwanda sont équipées de postes informatiques… et un enseignant de l'Est kenyan opinait pour son pays. A confirmer !


1 commentaire:

Unknown a dit…

J'ai tout lu avec avidité dan s le RER qui me ramène à Paris.ce matin.bises